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3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 12:00

 

Sur l'air de Bambino de Dalida: Cliquer ici (link) pour lancer la musique: 

 

 

http://i.ytimg.com/vi/nSmpbGHe8oE/hqdefault.jpg

 

T[ou] m'avais dit: "C'est promis,

je te rends tes t[ou]nes,

Mais laisse-moi un peu de temps

Que j'me retourne

 

Comme je n'ai pas pu supporter

Une telle attente,

Voila la crise qui encore une fois 

Me tourmente !"

 


 

Refrain

 

Ne quitte pas ma zone euro, zone euro, zone euro

Sans toi, c'est pas rigolo, rigolo, rigolo

Si tu d'vais te défiler, te casser, te barrer,

Qui je pourrais faire payer ?


 

 

Je comprends vraiment pas pourquoi,

Je te dégoûte

J'ai pourtant tout fait

Pour que tu n'aies pas de doute !

 

J'avais cru pouvoir te rouler

Dans la farine

Mais "Surprise !",  ton référendum...

Ca me chagrine !

 


 

Refrain final

 

Pour qui tu t'prend rigolo, rigolo, rigolo

On est dans la zone euro, zone euro, zone euro

Si c'était démocratique, la panique, la panique,

Tout s'rait pas économique !

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 00:22


 

 

 

http://2.bp.blogspot.com/-YNk3OvQcj0s/TWLHLGXJ7gI/AAAAAAAALGc/bAsrkjXnl-c/s1600/L%2527ann%25C3%25A9e%2Bderni%25C3%25A8re%2B%25C3%25A0%2BMarienbad%2B%2528253%2529.JPG

 

 

 

 

La fable a rapport avec l’imagination, donc avec le rêve; mais elle transforme le rêve en une représentation qui pourrait bien avoir été, ou être un jour, réelle.

 

Alors qu’on perd rapidement le souvenir de ses rêves, on peut, par la fable, entretenir une mémoire onirique, ou interpréter le rêve comme une anticipation prophétique de ce qui adviendra. La fable nous invite à introduire le rêve dans la temporalité du réel, à l’incarner, non dans le temps présent de la conscience, mais dans les temps absents - souvent désirés ou craints - du passé et du futur.

 

http://4.bp.blogspot.com/-aDDtqORsTuw/TWLKay7IazI/AAAAAAAALRk/2c--h8y9JQM/s1600/L%2527ann%25C3%25A9e%2Bderni%25C3%25A8re%2B%25C3%25A0%2BMarienbad%2B%2528164%2529.JPG

 

La fable ne peut cependant jouer un tel rôle que si nous acceptons l’idée que « La vie est faite de l’étoffe même de nos rêves », ce que réfute le réalisme traditionnel – peut-être aussi le néo-réalisme ? - qui ne cesse de vouloir nous ramener à l’étude des conditions de notre existence. Pour lui, la fable ne vaudrait qu’en tant qu’allégorie de la réalité, et le sens manifeste du rêve n’appellerait qu’un décodage de son sens caché, par le travail de l’interprétation. Qui ne voit cependant que ce réalisme est déjà toute imprégné des visions - souvent inavouées - de l’interprète ?

 

Autant assumer alors franchement, non l’irréalité de la fable, mais sa réalité de second rang, qui est de n’être qu’une représentation rêveuse du passé ou du futur. C’est ce que fait A.Resnais dans L’année dernière à Marienbad.

 

La fable ici,  ne cache aucune réalité, mais la question - angoissante – qu’elle pose est double :

 

- d’une part, il s’agit de savoir si, par cette fable,  s’exprime le souvenir réel d’un homme qui croit avoir été aimé par une femme, il y a un an, et cherche aujourd’hui à la persuader non seulement de la réalité de ce souvenir, mais d’une promesse, faîte à ce moment-là - de s’enfuir avec lui, aujourd’hui même;

 

- d’autre part, si, par cette fable, s’exprime le rêve prémonitoire des retrouvailles finales de cet homme avec cette femme.

 

La vertu de la fable onirique n'est-elle pas alors de nous dévoiler la temporalité paradoxale du rêve et de la conscience elle-même,  tendus tout à la fois vers le passé et vers le futur ?

 

 

http://2.bp.blogspot.com/-UxIzEn4DcQA/TWLF29panrI/AAAAAAAALCs/Zi6iCDXo6Ns/s1600/L%2527ann%25C3%25A9e%2Bderni%25C3%25A8re%2B%25C3%25A0%2BMarienbad%2B%2528283%2529.JPG
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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 15:12

 

 

 

 

Nouvelle-image.png 

 

 

 

 

Pour éviter de n’être qu'une pure et simple affabulation sans profondeur, la fable doit nous parler de ce qui nous émeut intérieurement, mais pour éviter de n’être que le prétexte à une leçon de morale sentencieuse, elle doit nous séduire et nous emporter dans son univers poétique : difficile exercice !

 

La fable peut non seulement égayer la morale par la comédie (cf : La fable ou le plaisir de la morale), mais poétiser aussi les émotions tristes par le drame; cependant, il y a ici deux pièges à éviter :

- l’esthétisme (souvent indécent quand il consiste à enjoliver la misère humaine). Le fabuleux n’est pas le merveilleux et la fable n’est pas le mythe.

- le pathétique (larmoyant). Le fabuleux n’inspire guère la pitié, et s’il suscite, par identification, une émotion, elle est intérieure et mesurée (cf : Le temps des fautes est celui des fables )

 

Or, ces deux pièges sont superbement évités dans La Strada de Fellini :

Gelsomina et Zampano sont deux personnages qui n’étaient manifestement pas destinés à se rencontrer, et encore moins à être ensemble, chacun des deux personnages exprimant à sa façon la misère sociale et existentielle de l’humanité :

- incapacité de trouver sa place dans le monde (pour Gelsomina, la femme-enfant )

- incapacité à aimer et à créer une communauté humaine sur la base de la concorde (pour Zampano le forain-misanthrope).

 

Cependant, Fellini ne fige pas son récit dans quelque portrait « misérabiliste » et désespérant de la condition humaine ; il l’anime par une série de tableaux vivants qui font ressortir l’humanité lumineuse et sombre des personnages pris dans les difficultés de leurs relations sociales; la fable est dramatique, mais elle ne suscite pas la pitié, elle est poétique mais elle ne conduit à aucun émerveillement; elle intègre seulement, par sa poétique,  des moments joyeux inattendus dans le cours d'une histoire cruelle et sombre:

 

 

 

 

 

 

La Strada ne nous dit pas ce qu’est l’humanité par une leçon de morale sentencieusement désespérée; elle ne l'idéalise pas non plus par un portrait merveilleusement mystificateur, mais son drame poétise le réel, et invite (donc ?) à le réinventer.

 

 

 

 

 

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 20:39

 

Corbeaurenard

 

 

Tineqqisin n Jean de la Fontaine- Boualem Messouci

Dessins de Jean-Claude Bauer

- Copyright Editions Franco-Berbères   

 


 

Il n'est pas si simple de s’instruire, en particulier, des choses qui relèvent de la moralité : en témoigne notre attitude vis-à-vis des fautes.

 

 

 

Un petit garçon de deux ans qui commençait à se voir reprocher les différentes bêtises dont il était l’auteur, avait l’habitude de s’écrier : « C’est Linda !» entendant par là trouver dans la personne de sa petite cousine la véritable coupable de ses bétises (quand bien même celle-ci se trouvait à des Km de là au moment des faits !)

Ainsi, « apprenons » - nous très tôt à nous soustraire à la responsabilité de nos fautes, attitude culminant dans la mauvaise foi de celui qui, récusant tout reproche, fuit avec insolence  toute forme de responsabilité.

 

A l’opposé, une culpabilité obsessionnelle visant à nous rende responsable des malheurs de la terre entière menace celui qui prendrait trop à cœur les différents reproches qui pourraient lui être adressés, à temps et contre temps. A force de ruminer douloureusement (ses?) fautes, le « sujet » responsable risque de perdre  le plaisir de s’instruire de sa vocation morale.

 

 

C’est ici que la fable entre en scène :

 

 

A la lecture de la Fable s’opère en effet une identification partielle et réglée qui permet de mettre le lecteur-spectateur-auditeur en « situation d’apprentissage » (comme disent les pédagogues).

 

L’identification est partielle, parce que le plus souvent les personnages de la Fable ont un caractère assez monstrueux, et en même temps très humain. Ainsi, Le balafré de T.Fersen:

 

 

Le personnages de la chanson est effrayant :

 

« Avec son oeil sous un bandeau /

Et sa gueule en lame de couteau »

 

mais il conserve une certaine humanité dans ses traits de caractère. Cette humanité  le rend un temps proche de nous. Comme tout le monde - raconte la chanson - , le balafré articule  tant bien que mal sa vie privée (de bon fils de famille) et sa vie publique (de joueur de scie musicale). Il rêve d’être artiste, et sa passion l’aveugle.

 

« Il trouvait qu'en fermant les yeux/
Son instrument sonnait mieux »

 

 

 Le lecteur-spectateur-auditeur est suffisamment semblable au balafré pour s’identifier à lui… jusqu’à à un certain moment !

 

 

Ainsi, l’identification est-elle réglée pour ne fonctionner qu’un temps (deux en fait ici), celui nécessaire pour surmonter la répugnance immédiate que suscite un physique repoussant, et celui requis pour comprendre ce qu’une passion peut avoir d’aveuglant, pour celui qui est tenté de tout lui sacrifier.

 

Les personnages de la fable sont à la fois coupables et victimes de leurs fautes, et le tragique serait pour eux, s'ils existaient, qu’ils ne pourraient  rien en apprendre.

 

Cependant, le lecteur-spectateur-auditeur  peut, lui, apprendre en prenant le masque des personnages de la fable à reconnaître les fautes et à ne pas les vivre tragiquement naïvement  comme des tentations ou comme des remords; en commettant la faute seulement "par fabulation", il  peut comprendre parce qu'il n'a pas été vraiment tenté, et n’a réellement rien à regretter,  ce qui "pousse à la faute". Tel est le jeu éducatif de la fable. 

 


Mais tout cela est-il bien convaincant ?

 


 

PS: Le titre de cet article est un extrait de L'Emile de Jean-Jacques Rousseau

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 14:02

 

 

 

QU'EST-CE QU'UNE FABLE ?

 

  double-page-lion-et-mouch.jpg

 

 

Tineqqisin n Jean de la Fontaine- Boualem Messouci

Dessins de Jean-Claude Bauer

- Copyright Editions Franco-Berbères  

 

La fable est une petite comédie qui vise à égayer une leçon de morale.

 

Chacun connaît la fable: Le lion et le moucheron, mais on la rappelle pour mémoire:

 

 

Le Lion et le Moucheron

"Va-t'en, chétif insecte, excrément de la terre! "
C'est en ces mots que le Lion
Parlait un jour au Moucheron.
L'autre lui déclara la guerre.
"Penses-tu, lui dit-il, que ton titre de Roi
Me fasse peur ni me soucie ?

Un boeuf est plus puissant que toi :
Je le mène à ma fantaisie. "
A peine il achevait ces mots
Que lui-même il sonna la charge,
Fut le Trompette et le Héros.
Dans l'abord il se met au large ;
Puis prend son temps, fond sur le cou
Du Lion, qu'il rend presque fou.
Le quadrupède écume, et son oeil étincelle ;
Il rugit ; on se cache, on tremble à l'environ ;
Et cette alarme universelle
Est l'ouvrage d'un Moucheron.

Un avorton de Mouche en cent lieux le harcelle :

Tantôt pique l'échine, et tantôt le museau, 

Tantôt entre au fond du naseau.

La rage alors se trouve à son faîte montée.
L'invisible ennemi triomphe, et rit de voir

Qu'il n'est griffe ni dent en la bête irritée
Qui de la mettre en sang ne fasse son devoir.

Le malheureux Lion se déchire lui-même,
Fait résonner sa queue à l'entour de ses flancs,
Bat l'air, qui n'en peut mais ; et sa fureur extrême
Le fatigue, l'abat : le voilà sur les dents.
L'insecte du combat se retire avec gloire :
Comme il sonna la charge, il sonne la victoire,
Va partout l'annoncer, et rencontre en chemin  

L'embuscade d'une araignée;

Il y rencontre aussi sa fin

 
Quelle chose par là nous peut être enseignée ?
J'en vois deux, dont l'une est qu'entre nos ennemis
Les plus à craindre sont souvent les plus petits ;
L'autre, qu'aux grands périls tel a pu se soustraire,
Qui périt pour la moindre affaire.

 

JEAN DE LA FONTAINE

 

 

 

 L'ENJEU EDUCATIF DE LA FABLE


 

Ce qui est problématique pour la fable (mais dont la fable réussie donne aussi la solution), c'est la conciliation du plaisir du récit et de l'instruction  morale.


 

D'un côté, un récit simplement plaisant peut se voir accusé de frivolité.

 

D'un autre côté, une leçon de morale directement donnée se verra accusée d'austérité.

 

 

La Fable cherche donc à être plaisante sans être frivole, et morale sans être austère:

 


Dans le cas de la Fable Le lion et le moucheron:

 

-  le plaisant est (pour faire court) le comique de la situation racontée: celui du "roi des animaux" rendu ridicule par le plus chétif des insectes; c'est aussi celui de ce même insecte, enivré par son triomphe et contaminé par le sentiment d'invincibilité du Lion qui finit par le conduire à sa perte. (On pourrait imaginer que cela continue à l'infini, l'araignée s'enorgueillissant de son succès sur le moucheron, mais...)

 

- la moralité, elle, est en apparence indiquée simplement à la fin du récit, en deux maximes qui nous "enseignent" (après que le récit nous aie diverti).


 

La fable a donc, en apparence, joué son rôle éducatif !

 

 

Cependant, les choses sont-elles si simples ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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